dimanche 9 janvier 2011

The Hammersmith Palais (de Danse) – 1919-2007




Lieu de bal devenu au fil du temps salle de concert, les planches du Palais ont vu suer les pointures de la musique britannique et internationale. Aujourd'hui à l'état de ruine, ces 2000 m² de dancefloor attirèrent plusieurs générations de londoniens en quête de concerts et de danse.

Des rugissantes années 20 jusqu'à la fin des années 50, les big bands de jazz et boogie-woogie firent vibrer l'édifice du sud-ouest de Londres. Pas étonnant qu’en 2009, lors du Brecon Jazz Festival, le Palais fût cité comme l’un des 12 lieux qui a contribué à l'épanouissement du Jazz sur les îles britanniques. Quelques orchestres de légende s’y installèrent en résidence comme les pionniers du style : The Original Dixieland Jazz Band (New Orleans) ou encore le Joe Loss Orchestra. D’ailleurs, ce dernier comptait parmi ses rangs le papa d’Elvis Costello (Ross Macmanus).

Cependant les papys et leurs musiques de big band ne réussissaient plus du tout à attirer la nouvelle génération anglaise qui avait un goût certain pour les deux roues de marque Piaggio ou Lambretta. Les mods prirent d’assaut le Palais et dégagèrent le Joe Loss Orchestra en 1964 à grand coups de Clark’s dans le derrière. La suite est connue, costumes nickels et petites gueules boutonneuses dansèrent aux sons rythm’n’blues, soul et brit rock.



Les années 70 amenèrent les douceurs carribéennes que sont le reggae et le blue beat. Ken Boothe et Desmond Dekker y firent leur armes. Bob Marley y avait élu ses quartiers généraux. Le Palais était l'unique endroit de la capitale a faire des nuits blanches aux sons noirs. Au milieu de la décénie, le punk est en pleine éclosion. Crêtes et rastas cotoient le Palais avec la même envie de montrer le vilain doigt à l'establishment.

Et c'est à ce moment précis que Joe Strummer mythifie le lieu avec la chanson de The Clash 'White Man In A Hammersmith Palais' (1979). Et lui de dire qu'il trouve quelque plaisirs à être le seul blanc dans un club de jamaicains. Cet hymne prone le fait que le reggae est resté pur tandis que le punk sombrait dans l'argent. Snif, c'est beau.

Mais réjouissons nous puisque la décénie suivante voit les plus grand groupes indie donner la messe au palais. Toutes les formations ska du prestigieux label Two Tone, The Pretenders, The Undertones, The Cramps, Toots and The Matyals ou encore PIL auront leur part de ce lieu magique.

Le Palais fut fermé le 1er Avril 2007 avec un concert The Fall. Mais la palme de la nostalgie revient au grand Paul Simonon (ex-The Clash). Alors qu'il jouait au Palais avec The Good, The Bad and The Queen, le compositeur de Guns Of Brixton défonça la scène à coups de hache pour en ramener un bout à la maison. Sur la video entubé ci-dessous vous verrez que cinq grand coups dans le plancher lui permettent de sortir une pitite allumette de bois mais surtout de confirmer qu'il a la méga classe. Sans oublier le père Damon Albarn qui se marre au second plan.





Le Palais en chansons:

The Clash – (White Man) In A Hammersmith Palais (1979)

Ian Dury and The Blockheads - Reasons to Be Cheerful, Part 3

Le vieil oncle cockney le chante dans un couplet :
'Summer, Buddy Holly, the working folly
Good golly Miss Molly and boats
Hammersmith Palais, the Bolshoi Ballet
Jump back in the alley and nanny goats'

Le Palais enregistré:

The Jam - A town called Malice Live (45 tours)
enregistré live au Palais le 14 Decembre 1981


Toots and the Maytals - Live at Hammersmith Palais
Sera sold out en un jour

The Falls – Last Night at The Palais (2007)
enregistré live au Palais le 1er Avril 2007


Le Palais filmé :

it's a wonderful world' de Val Guest (1956)

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